une autre façon de promouvoir la vie culturelle au Maroc

Publié le 9 Août 2006

 
Tous au «  Hang’Art «  ou une autre façon d’envisager la culture !
En ces périodes estivales , comment sortir des sentiers battus et rebattus ! comment promouvoir les nouvelles vagues artistiques  ?
 
Depuis de nombreuses années, toutes les formes d’art sont descendues dans la rue et se sont développés de façons exponentielles , suscitant un engouement grandissant dans un public varié de toutes origines sociales se caractérisant par une diversité des tranches d’âge .

Le paysage artistique marocain s’ enrichit chaque jour de nouvelles pratiques : troupes théâtrales et autres performances picturales en plein air … ou encore les grands shows festivaliers à théme qui se sont installés depuis 10 ans dans le paysage urbain , pour exemple le festival musical berbére d’ Agadir 2006 qui vient de cloturer fut une grande réussite populaire .
 
Dans cet espace sans barrière, toute « transversalité » devient alors possible : la rue met en avant l’idée de rencontres, d’échanges, de diversités culturelles et artistiques, et intègre la notion de l’urbanité dans la création artistique.

Pourquoi le public jeune se rend-il plus spontanément « dans la rue », plutôt que dans les institutions classiques de la culture, et qui sont ces jeunes ( et moins jeunes ) ? . Parallèlement à ce phénomène, pourquoi cet environnement séduit-il autant les jeunes créateurs, acteurs et techniciens de théâtre ? Permet-il de tisser un autre lien social ?   Evidemment … d’échapper aux conventions , de briser le carcan … c’est sur !

Enfin, acteurs ou spectateurs, ces jeunes et moins jeunes assoiffés de changement , ont le sentiment de contribuer enfin au processus culturel traditionnel … d’exister ! La portée sociale de tout ce fourmillement d’activités est évident , mêlant convivialité , évolution , vulgarisation des arts .
 
Aujourd’hui descendre dans la rue est un choix de « format », comme on pourrait choisir un format de toile pour l’artiste . La liberté de mise en scène est la première motivation pour les artistes.
 
Travail de mise en place collectif où chacun à son mot à dire et où la rencontre entre artistes est porteuse de création. L’Art est passé  de la salle d’exposition bien souvent à la rue … Toute idée première est la conquête d’un public nouveau.
 
 
Exposer , créer une piéce de théatre dans un loft , une usine désaffectée ou un hangar  procéderait d’une démarche novatrice  ! qui sortirait des sentiers battus , de par son cadre évidemment … les beaux arts en mutation ! voilà un challenge à relever …
 
 
La scission entre les personnes qui ont une pratique culturelle régulière et celles qui n’en ont pas est trop criante … l’élitisme dans les arts comme dans les autres secteurs d’activité n’est plus de mise , l’art doit être accessible à tous .
C’est pourquoi il est important de poser la question du public visé , de tout le public , en essayant de le faire venir de manière spontanée.
 
 
 
Pandore
 Paru dans LA VIE TOURISTIQUE AFRICAINE
édition du 31 juillet 2006
 
 
 
 
 
 
 

Rédigé par pandore

Publié dans #pandore.maroc

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